Suicide Qu'est-ce que cela signifie et quelles voies sont possibles?
L'autodétermination répond à un besoin de notre société. En cas de maladie grave, en fin de vie, nous aimerions tous prendre pour nous-mêmes les décisions et choisir la prise en charge médicale ou l'assistance qui nous convient.
Plutôt mourir que... Il est tout à fait humain de penser à la mort, lorsqu'on a peur des douleurs qui accompagnent la mort, lorsque l'on est fragile, malade ou encore triste et désespéré. C'est un droit de pouvoir choisir soi-même du déroulement de la dernière étape de sa vie. Nous vous montrons où vous pouvez trouver de l'aide et des informations utiles à ce propos.
Les voies de l'autodétermination
Avant qu'une personne ne veuille quitter volontairement notre monde, voici ce qui devrait tout d'abord s'appliquer : chercher le dialogue. Parlez à quelqu'un de votre souhait de mourir. Par exemple avec des spécialistes du service téléphonique d'urgence "La main tendue". Vous trouverez là une aide anonyme et des conseils appropriés.
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Votre autodétermination dans la dernière étape de votre vie
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Vos derniers souhaits seront pris en compte lors des décisions médicales
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Du point de vue juridique
Euthanasie
- Renonciation à l'admission ou arrêt des mesures de maintien de la vie (par exemple, arrêt des appareils à oxygène, arrêt des traitements de chimiothérapie). Cette forme d'euthanasie n'est pas explicitement réglementée par la loi, mais elle est considérée comme autorisée et est généralement acceptée en Suisse.
- Assistance au suicide: Le patient reçoit la substance mortelle, qu'il ingère ensuite sans aucune influence extérieure. Des organisations telles que EXIT fournissent une assistance au suicide dans le cadre de la loi. Seuls ceux qui aident quelqu'un à se suicider "pour un mobile égoïste" (par exemple en lui procurant une substance mortelle) sont passibles de poursuites pénales.
- Accompagnement physique et psycho-social: Cela se rattache également à des mesures de prise en charge médicales et palliatives, qui comprennent des traitements médicaux, des soins physiques, mais également un soutien psychologique, social et spirituel pour le patient et ses proches. Ces mesures peuvent améliorer considérablement la qualité de vie des personnes gravement malades et mourantes.
L'euthanasie active peut être directe ou indirecte.
- Euthanasie active directe: Homicide ciblé pour abréger la souffrance d'un autre être humain. Le médecin ou un tiers fait délibérément au patient une injection qui conduit directement à la mort. Si cela est fait à la demande de la personne gravement malade ou mourante, on parle alors d' "meurtre sur la demande de la victime". L'euthanasie active directe est actuellement punie par le CP.
- Euthanasie active indirecte Afin de soulager la souffrance, on utilise des médicaments (par exemple la morphine) qui, à cause de leurs effets secondaires, peuvent réduire la durée de vie. La possibilité d'un décès plus précoce est acceptée. Ce type d'euthanasie n'est pas expressément réglementé dans le CP, mais est en général considéré comme autorisé.
Legalité
Légalement autorisé
- Suicide : une personne se donne la mort. Interprétée par certains comme une expression de la liberté personnelle. Une tentative de suicide a souvent lieu dans un état d'urgence psychologique et avec une capacité de discernement limitée, c'est pourquoi la prévention du suicide est si importante.
- Assistance au suicide : légalement autorisée si elle n'est pas effectuée "pour des mobiles égoïstes".
Légalement punissable
- L'euthanasie active directe: l'homicide est expressément interdit en Suisse et ainsi donc également l'euthanasie active directe. Cela inclut le meurtre sur la demande de la victime, dans le but de tuer la personne gravement malade ou mourante, et non pour la guérir ou soulager sa douleur.
- Le meurtre délibéré et immédiat d'un patient en phase terminale peut être qualifié de meurtre intentionnel, de meurtre passionnel (y compris dans les cas où l'action est entreprise sous l'effet d'une émotion violente excusable ou d'un "profond désarroi") ou de meurtre à la demande (y compris pour les cas où l'action est entreprise pour des motifs respectables, tels que la compassion).
Soins palliatifs
Par soins palliatifs, nous entendons le traitement et les soins complets des personnes atteintes de maladies incurables, mortelles ou chronique et évolutive. L'objectif est d'offrir aux patients la meilleure qualité de vie possible. Cela inclut l'accompagnement des proches. Les soins palliatifs visent à soulager la souffrance du patient de la meilleure façon possible et, conformément aux souhaits du patient, prennent également en compte les aspects sociaux, psycho-mentaux et religieux-spirituels. La qualité des soins palliatifs est liée aux connaissances professionnelles et aux méthodes de travail. Dans la mesure du possible, elle est effectuée à l'endroit souhaité par le patient. Elle se concentre principalement sur la période où la mort est prévisible, mais il est souvent judicieux de recourir aux soins palliatifs à un stade précoce et prospectif, éventuellement déjà en parallèle avec des mesures curatives.
Les soins palliatifs à la maison?
Quelles conditions doivent être remplies pour que quelqu'un ne doive pas passer ses derniers jours à l'hôpital ? De plus en plus souvent, le souhait de la plupart des gens de passer les derniers jours de leur vie à la maison peut être réalisé. Avec un plan d'urgence et d'action, on essaie de planifier au mieux et en avance ce moment. Ce plan précise comment et quand procéder en cas de tel ou tel symptôme. Les instructions de soins infirmiers sont rédigées par un employé de la Spitex qui est souvent spécialisé dans un certain domaine de soins infirmiers. En outre, les souhaits des proches et des personnes concernées ainsi que tous les numéros de téléphone pertinents sont enregistrés comme points de contact. Les soins palliatifs riment toujours avec le fait de pouvoir compter sur un large réseau de soins. Cela comprend le médecin de famille, Spitex et les services spécialisés. Si une personne ne veut pas être conduite à l'hôpital, le numéro d'urgence 144 (appel d'urgence pour les premiers secours) ne doit pas figurer sur la liste téléphonique.
Aspects financiers et juridiques
Indépendemment de leur âge, leur maladie, leur origine ou leurs possibilités financières, les personnes gravement malades et mourantes en Suisse bénéficient de soins palliatifs adaptés à leur situation. Les soins palliatifs sont financés selon les principes généraux de la LAMal. Aujourd'hui, les patients et patientes capables de discernement ont le droit de prendre leurs propres décisions en matière de traitement et de soins médicaux. La Constitution fédérale accorde à la population un droit fondamental à l'intégrité physique et mentale. Puisqu'une intervention médicale constitue une lésion corporelle, le patient doit donner son consentement et peut également refuser une intervention prévue (Naef, Hölzle-Baumann & Ritzenthaler-Spielmann, 2012).
Mort et Ethique
Les soins palliatifs sont destinés à réduire les troubles physiques, mais aussi à traiter les problèmes psychologiques, sociaux et spirituels. L'objectif principal est d'améliorer la qualité de vie des personnes concernées et de leurs proches. Si nécessaire, les proches sont également accompagnés au-delà de la phase de mort.
Vous trouverez ici plus d'informations sur le thème des soins palliatifs:
Suicide
Le suicide non assisté correspond à une fin intentionnelle de la vie d'une personne par des méthodes brutales (armes à feu, pendaison ou empoisonnement). Les gens choisissent souvent cette voie par désespoir profond, dépression ou addiction.
Les méthodes de suicide telles que la pendaison, le saut devant un train ou l'utilisation d'armes à feu causent de grands dommages à ceux qui deviennent involontairement témoins - comme le conducteur du train, les membres de l'équipe soignante, les membres de la famille ou les personnes qui vous trouvent par hasard. Il existe d'autres moyens de partir paisiblement.
Si vous avez des pensées suicidaires, parlez-en à quelqu'un - profitez des nombreux services de conseil.
Plus d'informations et de soutien:
Assistance organisée au suicide
La Suisse possède l'une des législations les plus libérales d'Europe en matière d'euthanasie. Les raisons les plus courantes pour lesquelles les gens recherchent l'assistance organisée au suicide, qui est légale en Suisse, sont le cancer, les maladies neurodégénératives ou les maladies cardiovasculaires. L'euthanasie pour cause de démence est une question cruciale, car dans le cas d'une démence avancée, la capacité de discernement de la personne concernée, qui est nécessaire pour prendre une décision délicate, n'est plus existante. Le suicide assisté doit donc être réalisé alors que la capacité de discernement est encore existante. Contrairement au suicide non assisté, les organisations mentionnées ici examinent de près la situation de la personne concernée. Par le biais de discussions et de conseils, une décision prise sur un coup de tête est évitée.
EXIT
Les conditions pour bénéficier d'un accompagnement au suicide, qui ne sont pas légalement requises, mais que EXIT elle-même a inclu dans ses statuts, sont : un pronostic qui ne laisse aucun espoir ou des souffrances intolérables ou un handicap insupportable. Pour EXIT, il est crucial que la personne concernée décide elle-même de ce qui est insupportable ou intolérable pour elle. Il est important et exigé par la loi que la personne qui souhaite mourir soit capable de discernement. Par conséquent, EXIT exige qu'un médecin confirme par écrit la capacité de discernement de la personne concernée. La volonté de mourir doit également avoir été formulée de manière autonome, c'est-à-dire sans influence de tiers. Les conditions de constance et d'un examen minutieux doivent également garantir que le désir de mourir est mûrement réfléchi et non le résultat d'une humeur dépressive momentanée ou d'une crise. Choisir l'accompagnement au suicide, c'est décider du moment et de la manière dont on va mourir sous sa propre responsabilité.
Informations supplémentaires:
- www.exit.ch
- Assistance au suicide : « EXIT fait également de la prévention du suicide »
- « Pour maman, la mort était une délivrance »
- Lieber sterben als dement: Umstrittener Freitod mit Exit
Dignitas
Vivre avec dignité - mourir avec dignité, telle est la devise de Dignitas. Dignitas apporte son soutien pour toutes les questions concernant la fin de vie, les questions relatives à l'évolution juridique des derniers aspects, la coopération avec les médecins, les cliniques et autres organisations, la mise en oeuvre des droits des patients, la prévention, le soutien dans les conflits avec les autorités et les médecins, l'accompagnement vers la mort et l'aide au suicide. Dans le cas de Dignitas également, les critères pour bénéficier d'un soutien sont: une maladie entraînant la mort et/ou un handicap inacceptable et/ou une douleur intolérable. Dignitas a son siège à Zurich et dispose d'une section (association) en Allemagne, notamment pour les personnes vivant en Allemagne.
Informations supplémentaires:
Médecin
La loi permet à tout médecin d'aider un patient capable de discernement à se suicider "proprement". En principe, il peut rédiger une ordonnance pour le pentobarbital de sodium. Le métier d'un médecin s'oriente cependant essentiellement vers le sauvetage de vies et la guérison de patients. Il prescrivera ainsi avec une grande méfiance un tel médicament sans un examen minutieux tel que celui des organisations d'euthanasie.
Informations supplémentaires:
Renoncer volontairement à toute nourriture et boisson
Lorsque l'on se prive de nouriture dans le but d'en mourir, on évite délibérément de manger. Il s'agit d'un processus que la personne prête à mourir peut interrompre après trois à sept jours sans subir de préjudice. Elle nécessite nécessairement un soin bien discuté et partiellement intensif. La famille et les amis sont généralement confrontés au processus de mort de manière intensive pendant, dans la plupart des cas, 8 à 14 jours. Les soins médicaux sont nécessaires en fonction de l'état de la personne prête à mourir, les soins palliatifs sont inévitables. Peut-être avez-vous des directives anticipées du patient dans lesquelles il est écrit que vous ne voulez plus de nourriture ou de perfusion si vous refusez de manger. Il semble très important de faire la distinction entre deux formes de jeûne: le jeûne jusqu'à en mourir dans les maladies en phase terminale et le jeûne jusqu'à en mourir chez les patients non mourants. Dans les maladies terminales, qui comprennent également des démences graves en phase terminale, le refus de manger ou de boire ou l'absence de faim et de soif est physiologique, car il fait finalement partie du processus de mort. La situation est différente pour les personnes non mourantes et surtout pour les jeunes. Dans ce groupe, la sensation de soif est pleinement présente et il faut une forte volonté pour y résister. Ce fait entraîne une grande souffrance. Cela pèse sur les épaules des parents et des soignants. La sensation de faim n'est, dans la plupart des cas, pas un problème aussi important que la sensation de soif. L'expérience montre qu'il est beaucoup plus facile d'éviter de manger de la nourriture. Les personnes qui choisissent cette voie doivent être conscientes que le jeûne jusqu'à en mourir est un processus qui ne dure pas seulement trois ou quatre jours. Surtout chez les jeunes, c'est un processus de mort très pénible. Si quelqu'un décide de faire un tel jeûne, il faut tenir compte du fait qu'il est impossible de prédire le chemin de sa propre mort. Dans tous les cas, il est crucial d'envisager plusieurs options. Des options qui sont considérées comme cohérentes pour la personne concernée. Il est possible de discuter de ces options avec des responsables tels que le médecin de famille.
Du point de vue juridique
La renonciation consciente et volontaire à la nourriture et aux liquides ne pose en fait aucun problème juridique. Il est permis d'abréger ainsi le processus de mort personnel. En fonction des circonstances spécifiques du décès, la police ou le ministère public partira du principe dans un premier temps qu'il s'agit d'un décès extraordinaire et mènera ainsi une enquête. Il est parfois concevable que le défunt n'a pas renoncé volontairement à la nourriture et aux liquides, mais qu'il a subi des pressions de la part de ses proches (ce qu'on appelle l'incitation au suicide) mais était empêchée de manger et de boire en raison d'une maladie. Bien sûr, ces cas sont rares, mais comme ils existent, la police peut être amenée à enquêter sur la cause du décès.
Ethique
En fait, la décision de savoir si je considère que ma vie vaut la peine d'être vécue ou non ne peut pas être déléguée à d'autres. Tant qu'une personne est capable de discernement, elle décide toujours par elle-même. Néanmoins, dans certaines situations médicales, on ne peut éviter de décider au nom des autres si les mesures de maintien de la vie doivent être utilisées ou abandonnées. Ces décisions sont prises au nom de la personne concernée conformément à la cascade décisionnelle de la législation sur la protection des enfants et des adultes.
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